Richard, tu étais mon oncle des montagnes, à la fois lointain et si proche.
Enfant, j’aimai écouter tes histoires et rêver avec toi ; romantique pétri d’idéaux, tu savais mettre un grain de folie, de magie dans tout ce que tu faisais et grandir à tes côtés a certainement été la plus belle chance que le destin m’ait donné.
Ensuite, il y a eu Montségur où tu as magnifié ta vie grâce à l’art et la littérature et tu m’as à nouveau montré le chemin de ce qu’il y avait de véritablement important dans l’existence : la liberté et l’harmonie. J’ai toujours gardé cette lueur qui m’a permis de sortir des années sombres et si aujourd’hui, je suis heureux et entouré et bien c’est grâce à toi.
Ces treize dernières années, avec Annemie et Mathilde, nous étions parvenue à tisser un lien, une nouvelle histoire tous les quatre, tu étais devenu un ami cher qu’on aimait retrouver en pointillé mais toujours avec joie et bonheur. Ce que me rend triste aujourd’hui, c’est que je n’entendrais plus ta voix et qu’on ne pourra plus échanger tous les deux ; j’avais encore tellement de choses à te dire. Et j’ai le sentiment de perdre une seconde fois ce père qui m’a tellement manqué.
Reste les pensées, tu vas désormais vivre au fond de mon cœur et je sais que là où tu es, la lumière brille comme brillait l’étincelle au fond de toi.
Merci Richard, merci pour tout.
Jean, ton neveu, qui t’a beaucoup aimé et qui t’aimera toujours.